ACTUALITÉS PRINCIPALES
Présentations Muséales et Résidences
Exposition Art et Science au Muséum de Genève
«L’ opposé de l’art, c’est l’indifférence», remarque Bernard Garo. C’est pourquoi la restitution de sa résidence exploratoire évolutive de onze mois au Muséum de Genève sous forme d’une exposition – en dialogue avec ses scientifiques - est une invitation au voyage, un vrai parcours initiatique où l’artiste nous fait part de sa fascination pour la nature qu’il intègre dans son art ainsi que de ses explorations des glaciers, accompagné par des géologues et guides experts.
Un ouvrage en édition anglaise et française intitulé "Rendez-nos la beauté" a été édité en 2024 par la Ville et le Muséum de Genève sur la démarche artistique environnementale innovante de l’artiste développée lors de sa résidence.
C’est la seconde exposition personnelle de l’artiste dans un Musée. Elle fait suite à la présentation de l’ensemble de son oeuvre sur 4 étages au Musée Arlaud à Lausanne, en 2017. Ce fut également l’occasion de l’édition de sa seconde monographie aux éditions Till Schaap, intitulée «Déflagration».
Foires d’Art, Biennales et Expositions Internationales d’Art contemporain
UNESCO 2025, Comparaisons 2025, IAPA2024, Nordart23, BIAB 2022, Art021 Shangai...
Bernard Garo est depuis de nombreuses années, régulièrement sélectionné et exposé dans différentes Foires d’Art, Biennales et autres Expositions Internationales importantes en Europe, autant qu’en Asie.
Il a participé à La Biennale de gravure de Xi’an, l’Exposition NordArt à Büdelsdorf près de Hamburg, la Biennale d’art contemporain de Pékin, la Foire d’Art Contemporain de Shangaï ou la Biennale Internationale d’Art Industriel de l’Oural à Ekaterinburg, entre autres...
Festivals internationaux, Films et Arts - Installations et projections publiques et privés
Les 8 fllms d’art et d’essai en lien aux glaciers, co-réalisés par Bernard Garo et Marc Décosterd en 3 ans (collectif Black Shroud) ont reçu un large succès auprès de différents publics que ce soit dans le cadre des festivals internationaux où ils ont été nominés, primés et projetés, mais aussi lors d’autres projections programmées en parallèle par des villes, des galeries et des privés, à l’image de la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud lors de la semaine de la durabilité qui a destiné ces films à des scolaires. Les plupart des séances ont eu lieu en présence des artistes accompagnés par un glaciologue dans un bonne partie des cas,, ce qui a permis un bel échange et de pouvoir expliquer autant l’approche contextuelle, la démarche originale suivie, que le processus de création. Un coffret avec un DVD et une clef USB va paraître prochainement réunissant l’ensemble de cette oeuvre cinématographique et environnementale importante, qui porte d’autant plus sens aujourd’hui, en tentant de sensibiliser les spectateurs, par l’art et le beau, au respect de la sublime nature qui nous entoure, dans notre relation au monde. Par ailleurs de nouveaux films sont actuellement en cours de développement.
Des expositions publiques et itinérantes comme en galerie, ont également été proposées par des organismes ou festivals, à l’images de l’exposition en plein air au centre ville de Genève, dans le parc des Bastion, initiée par le Festival International du Film sur les Glaciers de Genève en 2023, qui va se poursuivre ailleurs en Suisse durant les prochains mois.
Concepts, Projets et Synergies
L’artiste a de tout temps cultivé des concepts et développé des projets pluridisciplinaires en parallèle à son oeuvre picturale et photographique, seul ou en synergie avec d’autres artistes ou dans le cadre des différents collectifs qu’il a co-créé durant sa carrière, que ce soit avec La Dernière Tangente (performances scéniques multidisciplinaires), Black Shroud (films, installations et performances arts plastiques) ou encore le collectif Urgences (développement de synergies entre dessin, peinture et sculpture).
MANIFESTE ARTISTIQUE 2023
Le grand dehors : un regard contemporain au cœur d’une œuvre environnementale engagée
Les préoccupations de l’artiste Bernard Garo se concentraient tout d’abord sur les topographies du passage et de l’oubli, sur les forces des éléments, les frontières naturelles comme artificielles, le temps et les histoires géologiques des montagnes. Plus récemment s’est immiscée dans son travail l’érosion suivie tout naturellement par le cycle de l’eau et du carbone ainsi que par la "rétraction" des glaciers liée à l’accélération du réchauffement climatique.
Pour développer cette démarche, l’artiste privilégie une approche matiériste entièrement naturelle en introduisant des matières contextualisées dans ses toiles, prélevées directement dans la nature, ce qui le distingue d’autres artistes de cette même famille. Grâce à cette « peau » picturale qui utilise les matériaux de nos origines sa peinture devient une mémoire, une réalité, bien au-delà de toute image ; une surface, une vibration, une structure avec des couleurs, porteuse d’une énergie émotionnelle, considérant l’émotion comme la plus élevée des valeurs artistiques, puisqu’elle réunit indifféremment tous les arts.
Il transpose ainsi dans son œuvre, ce qui le sensibilise le plus, soit « Le Grand Dehors ». Un environnement sans humains ou non humain, inscrit dans un temps géologique long, puisqu’il compte l’ensemble du réel incluant le passé comme le futur, les roches, le magma, la glace, l’eau et les micro-organismes jusqu’aux atomes qui jouent désormais un rôle d’interlocuteurs symboliques et qui forment le plan sur lequel ses œuvres se déploient.
Nous voilà devant un univers inhumain face au drame climatique qui s’annonce. Il ne représente plus l’individu humain dans ses œuvres ; il le laisse en dehors, soit comme spectateur, témoin impuissant du désastre annoncé de la fonte des glaciers, coupable et victime en même temps de l’autodestruction de son propre habitat.
Face à cette réalité, Garo sonde depuis plus de deux décennies avec la peinture principalement, mais aussi avec des installations, des sculptures, des dessins sans oublier la photographie la vidéo et la performance, la mémoire fragile de notre humanité en mesurant l’impact comme la vulnérabilité de l’humain face à son environnement.
L’artiste dans sa quête constante d’absolu et d’évolution, au-delà du visible et du présent, emprunte le vocabulaire de l’art de manière libre pour créer de l’espace, afin d’élargir notre vision du monde jusqu’aux points extrêmes de l’expérience humaine : le gigantesque ou la minuscule, du glacier à la poussière de roche.
Comme en performance avec le collectif interdisciplinaire de la Dernière Tangente (créé en 1999 avec le musicien Eric Fischer et le comédien François Chattot) ou en vidéo au travers du collectif Black Shroud (créé en 2022 avec le cinéaste Marc Décosterd), Garo signe des courts métrages et vidéos d’art à 4 mains, originales, qui replacent la peinture et la matière au centre de l’émotion visuelle, comme une signature, afin de préserver un lien au tangible, au concret, à la plasticité et à une vérité physique qui nous ramène à la mémoire et à la conscience d’un tout.
Joan Francesc Ainaud, critique d’art - Barcelone