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PERFORMANCES FILMÉES
Plus longtemps & 1000 ans sous la glace

Bernard Garo réalise en général des performances live, en solo ou accompagné par son collectif interdisciplinaire de la Dernière Tangente, sur des scènes de festivals comme de théâtre, ou encore dans des musées et galerie, toujours en lien à une de ses oeuvres et parfois même en extérieur, dans la rue. Sur la thématique environnementale des glaciers, l’artiste a décidé de réaliser ses performances dans la nature et sur les glaciers. Il filme des actes symboliques, pleins de sens dans le contexte du réchauffement climatique actuel pour mieux sensibiliser les spectateurs à la vulnérabilité, au temps géologique long comme aux mouvements invisibles des glaciers.  Mais en raison de l’engagement sportif et technique comme sécuritaire des performances jouées dans cet environnement naturel, sauvage, de haute altitude, avec ses dangers, cela a  nécessité un très gros travail de préparation et de coordination avec une infrastructure professionnelle la plus légère possible, mais tout de même assez conséquente afin de permettre à l'artiste de réaliser certaines scènes totalement innovantes et inédites, voire même exceptionnelles. L’une d’entre-elles est même considérée comme une première artistique mondiale. En effet pour atteindre une extrémité de notre terre par l’intérieur d’un glacier, 50 mètre sous la surface, dans une glace de plus de 1000 ans d’âge, est un exploit pour des non spécialistes, tant cet endroit reste inaccessible et périlleux, il n’est d’ailleurs connu que par une mini poignée de spécialistes de spéléologie glaciaire de par le monde. Dans ce cadre, les performances filmées et coréalisées avec Marc Décosterd (collectif Balck Shroud) ont d’autant plus de valeur. Elles témoignent avec sensibilité et vérité de cette beauté et mémoire qui est entrain de disparaître à grande vitesse en raison de l’accélération du dérèglement climatique.  La performance filmée dans ce cadre prend du sens, tout en respectant dans la démarche une approche éco-sensible. L’artiste est honoré de pouvoir ainsi partager le beau par son regard et son art et participer ainsi à une sensibilisation à la préservation d’un environnement sublime et méconnu, héritage universel de notre humanité, qui par l’image, parle de lui-même tout en nous questionnant sur notre propre existence.

« Ce n’est pas moi qui me lamente c’est le glacier qui gémit »

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