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1000 ANS SOUS LA GLACE

10 min. 03 sec.
2023
Film coécrit et coréalisé avec Marc Décosterd, collectif Black Shroud.
La bande son originale est également signée par Marc Décosterd.
Film nominé au Festival du Film Alpin des Diablerets (FIFAD 2023) et sélectionné au Festival international du Film sur les Glaciers de Genève 2023, a été coproduit par le Muséum de Genève, le collectif Black Shroud ainsi que par le collectif de la Dernière Tangente.
RÉSUMÉ

Un film qui suit l’artiste accédant au cœur d’un glacier pour y concrétiser un acte symbolique, qui permet de prendre conscience de différentes temporalités (le temps long et court) et d’un monde sous-glaciaire méconnu avec ses mouvements permanents et la circulation de l’eau de fonte dans les strates temporelles de la glace, au travers de l’histoire d’une stèle et d’une pierre ramenée à son lieu d’origine.

PRÉSENTATION

Dans le cadre d'une résidence art et science de l’artiste,  de près d’un an, au Muséum d’histoire naturelle de Genève, Bernard Garo a conçu non seulement un certain nombre d’installations, mais aussi engagé des performances poétiques filmées inédites. Son inspiration et son terrain artistique exploratoire privilégié sont les plus fascinants glaciers alpins. Certaines expéditions furent de réels exploits sportifs et une aventure pour un non professionnel de la montagne. Pour l’une d’entre-elles, ce fut même une première artistique mondiale. En effet en plongeant au fond d’un moulin glaciaire à plus de 50 mètres sous la surface pour découvrir un réseau de galeries profondes creusées par l’eau de fonte, fut un acte d’immersion innovant et exceptionnel à plusieurs égards. Il a permis non seulement de restituer un document visuel unique, sur un aspect méconnu des glaciers, sous forme d’un film intitulé 1000 ans sous la glace, mais aussi de vivre une  expérience forte au cœur d’une glace vieille de 2000 ans. En créant des images saisissantes par leurs beautés, l'artiste nous incite à l’émerveillement comme aux questionnements, autour de la mémoire de l’anthropocène, du passage du temps et des mouvements glaciaires.

Le concept de l’artiste était de créer un acte performatif exploratoire et porteur de sens, consistant à ramener une pierre de serpentinite issue des Alpes, emportée autrefois par les glaciations du quaternaire, mais trouvée au bord du Léman, à 200 km de son lieu d’origine, dans les entrailles du glacier, au pied de sa montagne mère.

Ce minéral gravé et signé par l’artiste fut déposé à tout jamais sous le glacier, abandonné aux flux des eaux de fonte et aux mouvements du glacier, accompagné d’un papier de pur coton sur lequel l’artiste avait tracé une empreinte au graphite (carbone pur) représentant l’état de notre terre et de sa pollution. Par sa fragilité naturelle face aux forces de la nature, ce papier représente la vulnérabilité humaine dans une temporalité très courte, mais aussi la métaphore de notre impact sur l’environnement. ll se disloquera et disparaîtra  rapidement en emportant avec lui la pierre, dans un nouveau voyage qui s’arrêtera très probablement bien avant le précédent, à cause de la disparition des glaciers en lien au réchauffement climatique accéléré.



Le 19 novembre 2022, à 10h30, Bernard Garo est descendu au fond d’un gouffre,
50 mètres sous la glace, dans le moulin principal d’un glacier des Alpes Suisses,
pour y déposer une stèle en papier, pour son dernier grand voyage,
accompagnée d’une pierre trouvée au bord du lac Léman.
Ce minéral, identifié comme une roche serpentinite,
fut charrié sur plus de 200 km, dans un temps long, il y a 25’000 ans,
par le glacier qui couvrait la vallée du Rhône, le plateau et tout le bassin lémanique.
Gravé et signé par l’artiste, il a été ramené à une extrémité de notre terre,
à son lieu d’origine, dans la mémoire du temps,
au cœur d’une glace de plus de 1000 ans d’âge.

Mot de passe: Vvulgaris

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