Les glaciers qui portent l’ultime mémoire anthropique de notre humanité sont moribonds, ils vont dans un avenir proche inéluctablement disparaître si personne ne tente de les préserver ou rien ne change. Pourtant ils sont à la fois les réserves en eau potable de l’Europe centrale mais aussi de considérables ressources en énergie verte. Les conséquences de l’extinction de cet héritage universel de notre terre ne sont pas encore toutes mesurables aujourd’hui, mais quoiqu’il en soit cela demeure un véritable drame pour notre humanité, car elle aura été principalement causée par l’impact de l’activité humaine sur son environnement.
L’artiste est pourtant convaincu que l’art peut changer quelque chose et doit participer par le beau et l’émotion, à une réelle prise de conscience de la nécessiter d’agir et d’assumer notre responsabilité collective.
Dans un effort pluridisciplinaire, il aborde aussi bien cette thématique par la peinture que la photo ou le film. Dans ce contexte avec d’impressionnantes photos et des installations immersives il témoigne de cette réalité.
Cette série a été créée uniquement avec des photos numériques du glacier du Rhône « embâché », source du fleuve éponyme. C’est le témoignage d’une dégradation accélérée de ce glacier, avec une tentative de préservation et de ralentissement du processus de fonte (malheureusement voué à l’échec). Comme les bâches se dégradaient et se déchiraient avec le vent, elles ont dû être enlevées car elles nuisaient au paysage. C’est pourquoi cette série construite sur plusieurs années, reste la mémoire d’un moment unique ; un glacier qui ressemblait à un cimetière.