AU-DELA DU VISIBLE
(Erosion, mémoire et ruines)

Impact et Erosion
Au-delà des cycles de la nature, Garo cherche à nous sensibiliser également sur le déclin environnemental qui impacte directement notre paysage en mettant en avant ses transformations, ses traces visibles (série Impact et Erosion) et la beauté éphémère de cet environnement mobile et mouvant.
L’artiste se focalise sur les forces et mouvements parfois invisibles de notre terre, qui modifient l’environnement sur le temps, de manière irréversible et souvent spectaculaire (les mouvements sismiques, ou l’érosion cumulée du vent, du sable, du soleil et de l’eau définissent l’architectonique de notre planète).
Ces phénomènes se sont accélérés ces dernières décennies (rétraction glaciaire, effondrement de montagnes, disparitions d’îles, désertification), conséquence directe du changement climatique et ayant un impact sur notre humanité.
Retour à la nature (Temps - Mémoire -Traces - Vestiges)
L’homme a au fil des siècles, tenté de dompter ou de rivaliser avec la nature, en lutte constante avec celle-ci pour sa survie, il l’a souvent contrainte architecturalement en modifiant son paysage pour se défendre, se protéger ou révéler la grandeur de sa culture. Il arrive aussi que la nature reprenne le dessus selon son cycle. Certaines constructions humaines majestueuses avaient transformé radicalement la structure du paysage durant plusieurs décennies, et sont aujourd’hui laissées à l’abandon. Garo aime se nourrir de références historiques ou patrimoniales, de symboles architecturaux ou artistiques majeurs pour interroger notre identité et témoigner de son combat pour la préservation du patrimoine universel humain comme naturel, de la disparition et de l’oubli.
L’Art est un des seuls remparts qui lutte contre la mort, l’indifférence et l’oubli.
La matière et les éléments au service des enjeux de la planète
Par essence, Garo fait partie des artistes “matiéristes” qui introduisent les éléments de la nature directement dans leurs œuvres. Le rendu est un aspect minéral impactant, seul perceptible face à la toile elle-même. Structure et peau qui porte en elle, l’histoire même de notre humanité et qui nous conte avec ses quartz et autres sédiments fossiles, la beauté fragile de notre monde en perpétuel mouvement.
Sa démarche porte une dimension philosophique, écologique et humaniste, qui souhaite participer à l’évolution consciente de notre société envers les enjeux de notre planète.
Au-delà des limites sur les points cardinaux, à l’écoute du monde
L’homme subit l’influence de l’environnement dans lequel il vit, il tente la plupart du temps de le maîtriser de le contrôler, de l’influer, de le redéfinir géographiquement à son image ou le délimiter physiquement par des frontières naturelles comme artificielles, comme invisibles (série AU-DELA DES LIMITES).
Autant de nouvelles séries qui se mêlent et poursuivent les précédentes, fixant un nouveau parcours artistique, lié à des points cardinaux, à des lieux géographiques situés au coeur de cultures diverses, dispersés sur différents continents.
Il débute par plusieurs mois de résidence en Chine pour explorer la Grand muraille (à l’Est) que l’artiste mettra en écho avec le projet actuel d’édification d’un mur séparateur entre le Mexique et les Etats-Unis (à l’Ouest). Il poursuivra ensuite (au Nord) vers la chaîne de l’Oural, en Russie, qui définit naturellement les limites de la Sibérie, avant de s’aventurer (au Sud) découvrir d’autres parties perdues de notre monde. Régions isolées par de très vieux déserts, en Namibie comme en Afrique du Sud, qui sont elles-mêmes séparées d’autres continents, par des océans.
L’artiste analyse finalement les codes culturels des lieux visités en y cherchant des points communs. La vulnérabilité de l’homme face à son environnement culturel, naturel ou construit se manifeste par un besoin de sécurité, un désir de protection.
Cela pose des questions fondamentales sur nos origines et notre devenir, sur notre patrimoine et notre mémoire, notre relation à l’environnement et le respect de notre terre dont l’humanité dépend, comme sur notre influence sur le cycle de la nature, ouvrant plus largement à une prise de conscience de notre fragilité et des changements qui doivent s’opérer si l’on ne veut pas mettre en péril notre propre humanité.
Plus que jamais à l'écoute du monde d'aujourd'hui, le plasticien souhaite préserver une identité plastique propre à chaque étape de ses recherches.
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